Les liens sino-africains plus forts, plus profonds
L’année 2016 a été riche pour la coopération sino-africaine et des progrès marquants ont été réalisés, notamment des percées majeures pour les deux parties lors d’événements internationaux. On notera ainsi le fort soutien de la Chine au plan d’industrialisation de l’Afrique pendant le Sommet du G20 à Hangzhou, mais aussi le lancement du projet de ligne ferroviaire internationale électrif i ée construite par la Chine entre l’éthiopie et Djibouti, et les millions de dollars de contrats signés lors du second forum Investir en Afrique.
Malgré les inconnues qui subsistent sur la scène internationale f i n 2016, la relation Chine-Afrique reste profonde et forte et demeure un facteur de stabilité dans un environnement mondial qui change. CHINAFRIQUE a ainsi sélectionné les 10 principaux événements de l’année.
Les 10 moments forts des relations Chine-Afrique en 2016
Un total de 44 écoles en Afrique du Sud ont introduit le chinois dans leur programme cette année scolaire et 500 autres écoles du pays proposeront le chinois langue seconde au cours des cinq prochaines années. Ce déploiement du chinois a été mis en place progressivement au collège en 2016, et il sera étendu au lycée en 2017 et 2018.
Une série d’activités culturelles ont débuté une année d’échanges culturels entre la Chine et l’égypte f i n janvier, pour célébrer le 60eanniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. L’Année de la culture Chine-égypte a vu les deux parties travailler ensemble dans des activités musicales, de danse, culinaires, d’échanges artistiques, de tourisme et d’expositions de pièces anciennes. Les échanges culturels visent à accro?tre la compréhension mutuelle pour permettre d’améliorer la coopération dans l’initiative ? une Ceinture et une Route ?, d’après Lu Yanfei, vice-directeur du département des relations extérieures relevant du ministère de la Culture.
Fin mars, Zhang Dejiang, président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de Chine, le plus haut organe législatif chinois, a effectué une tournée de dix jours en Afrique qui l’a conduit en Zambie, au Rwanda et au Kenya. Durant ces visites, il a proposé de renforcer la coopération dans la capacité industrielle, l’agriculture, les infrastructures, la construction, la f i nance et le développement des ressources humaines entre la Chine et les pays africains. Il a aussi appelé au relèvement de la coopération bilatérale pour mettre en ?uvre le consensus atteint au Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine en Afrique du Sud f i n 2015, et d’approfondir constamment les relations bilatérales.
L’un des principaux sujets d’actualité de cette année a été le jugement arbitral sur le différend en mer de Chine méridionale. Le tribunal arbitral a été établi par la Cour permanente d’arbitrage de La Haye et les Nations unies ont clairement indiqué n’avoir aucun lien avec elle.
Dans sa décision du 12 juillet, le tribunal stipule que la revendication de la Chine sur les eaux de mer de Chine méridionale n’a aucune base juridique. La Chine a annoncé que ce tribunal n’était pas en mesure de faire appliquer cette décision et l’a ignorée, la qualif i ant de nulle et non avenue. Au cours de ce f i asco qui a duré un mois, l’Union africaine, avec des pays africains comme la Tanzanie, l’Ouganda, l’érythrée, les Comores et l’Afrique du Sud, ont soutenu la Chine et sa souveraineté sur ces eaux. L’incident a été un moment important dans l’approfondissement continu des relations de la Chine avec l’Afrique.
Le 29 juillet 2016, la réunion de coordinateurs sur la mise en place des Actions de suivi du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine a eu lieu à Beijing. Le Président Xi Jinping a envoyé un message de félicitations. Le conseiller d’état Yang Jiechi a déclaré que cette année avait marqué le début de la mise en place des résultats du sommet, et que de grands progrès avaient été accomplis.
Le Forum de diplomatie publique Chine-Afrique s’est déroulé le 9 ao?t à Dar es Salam, la plus grande ville de Tanzanie. Le forum s’est concentré sur les opportunités de développement et les perceptions diplomatiques partagées af i n de comprendre les divergences d’opinion qui peuvent conduire à des malentendus. Organisé par l’Association de la diplomatie publique de Chine et Radio Chine Internationale, le forum a mis en exergue le r?le joué par les médias en comblant le fossé entre les populations de Chine et d’Afrique.
Le Sommet du G20 a débuté le 4 septembre à Hangzhou, dans l’est de la Chine. Les dirigeants mondiaux ont soutenu un nouveau plan pour soutenir l’industrialisation de l’Afrique. C’est la première fois que le G20 s’accorde sur un plan d’action pour mettre en ?uvre l’Agenda 2030 pour le développement durable et soutenir l’industrialisation des pays africains et des pays les moins développés.
Le 7 septembre, le second forum Investir en Afrique s’est tenu à Guangzhou, dans le sud de la Chine. Cet événement, l’un des plus importants et certainement des plus inf l uents de l’année pour les relations commerciales Chine-Afrique, a vu des contrats signés à hauteur de plus de 2,5 milliards de dollars. Près de 300 représentants de gouvernements et d’organisations internationales, mais aussi des entrepreneurs, ont participé. Le Président sud-africain Jacob Zuma a été invité, et il a réitéré son engagement au renforcement des relations entre la Chine et l’Afrique du Sud.
Le 5 octobre, la ligne éthiopie-Djibouti, la première ligne de chemin de fer internationale électrif i ée en Afrique, a été mise en service entre la capitale éthiopienne Addis-Abeba et le port de Djibouti. Cette ligne de 756 kilomètres a été posée par deux sociétés chinoises, la China Railway Group et la China Civil Engineering Construction Corp. Elle devrait renforcer les économies d’éthiopie et de Djibouti et intégrer davantage la région économiquement.
Le 31 octobre, l’Association des inspections d’entrée et de sortie et de quarantaine et Fruit South Africa ont signé un mémorandum de compréhension pour accro?tre le commerce des fruits entre les deux pays. Le document inclut une large variété de produits, notamment les pommes, les poires, le raisin, les agrumes et les fruits subtropicaux. L’accord va créer un environnement plus favorable pour le développement du commerce des fruits entre les deux pays, et permettre aux amateurs de fruits de prof i ter de produits frais toute l’année. CA