Les plans adoptés au Sommet du FCSA vont répondre aux besoins de développement de l’Afrique par Ni Yanshuo
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à la recherche de synergies
Les plans adoptés au Sommet du FCSA vont répondre aux besoins de développement de l’Afrique par Ni Yanshuo
Li Lan, directrice des affaires internationales auprès de la société Shanghai Construction Group, le fleuron de l’industrie de la construction de la Chine, est satisfaite de son voyage en Afrique du Sud. Mme Li est allée à Johannesburg pour participer au Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) début décembre. Avec le Président gabonais Ali Bongo Ondimba, elle a assisté à la signature d’un accord entre la Banque industrielle et commerciale de Chine et le gouvernement gabonais pour financer la construction du Stade Oyem, dans le nord du pays. Les principaux matchs de football de la Coupe d’Afrique des Nations en 2017 se dérouleront dans ce stade construit par la société. ? Cela signifie que nous aurons un soutien financier suffisant pour construire le stade et les progrès [du chantier] s’en trouveront grandement accélérés ?, a déclaré avec enthousiasme Mme Li à CHINAFRIQUE, une publication mensuelle de Beijing Review. Shanghai Construction Group avait commencé la construction du stade début septembre pour assurer qu’il pourra être terminé dans les délais impartis.
Dans le cadre du partenariat de coopération stratégique globale, nous aurons plus de possibilités pour mener une coopération gagnant-gagnant dans les pays africains.
Li Lan, Directrice des affaires internationales, Shanghai Construction Group
La société basée à Shanghai est présente en Afrique depuis plus de 60 ans. Elle a été le ma?tre d’?uvre de projets importants, notamment le Centre de Conférence international en Mauritanie, la résidence présidentielle en Guinée et le système d’approvisionnement et d’assainissement de l’eau à Kahama en Tanzanie. ? L’Afrique est la base de nos marché à l’étranger ?, a souligné Mme Li. ? Après le Sommet de Johannesburg du FCSA, je pense que notre entreprise va se développer. J’ai été contente d’entendre les plans de coopération annoncés par le Président Xi Jinping lors de la cérémonie d’ouverture. ?
Mme Li a des raisons d’être optimiste. En tant que plateforme pour la coopération mutuellement bénéfique et le développement commun de la Chine et les pays africains, le FCSA a obtenu des résultats fructueux depuis sa création en 2000. Lors de la 5èmeConférence ministérielle du FCSA à Beijing en 2012, la Chine s’est engagée à soutenir le développement de l’Afrique dans cinq domaines prioritaires dans les trois années suivantes : élargir la coopération dans les investissements et les financements ; continuer à accro?tre l’aide à l’Afrique ; soutenir le processus d’intégration africaine ; aider l’Afrique à renforcer sa capacité de développement global ; promouvoir la paix et la stabilité en Afrique et créer un environnement s?r pour le développement de l’Afrique.
La Chine a plus que rempli ses engagements. Les données du Bureau de l’information du Conseil des affaires d’état de Chine montrent que ces trois dernières années, la Chine a fourni un soutien majeur pour la paix et le développement de l’Afrique, notamment un prêt de 20 milliards de dollars, et a mis en place concrètement près de 900 programmes d’aide en Afrique. En outre, des lignes de chemin de fer, comme la ligne Mombasa-Nairobi, ont été construits ou sont en cours de construction par la Chine.
Le Président chinois Xi Jinping prononce son discours liminaire lors du Sommet du FSCA à Johannesburg le 4 décembre 2015
L’année 2015 a aussi été marquée par le deuxième Sommet du FCSA, le premier à être organisé sur le sol africain. La première édition avait eu lieu à Beijing en 2006.
Lors du Sommet de Johannesburg les 4 et 5 décembre, suite à la proposition du Président Xi Jinping, il a été décidé à l’unanimité de promouvoir les relations Chine-Afrique à un partenariat de coopération stratégique globale. Xi Jinping a également annoncé 10 plans de coopération pour construire ce partenariat. ? Dans le cadre du partenariat de coopération stratégique globale, a précisé Mme Li, nous aurons plus de possibilités pour mettre en place une coopération gagnant-gagnant dans les pays africains. ?
Sur le thème ? L’Afrique et la Chine progressent ensemble : coopération gagnant-gagnant pour le développement commun ?, le Sommet de Johannesburg a approuvé la Déclaration du Sommet de Johannesburg et le Plan d’action de Johannesburg (2016-18) qui guidera la coopération sinoafricaine dans les trois prochaines années. Selon le Président Xi Jinping, les deux documents représentent un plan d’ensemble pour le développement futur des relations sino-africaines et la coopérationpragmatique dans divers domaines. ? La mise à niveau des relations sino-africaines à un partenariat stratégique globale est l’une des initiatives du sommet ?, a déclaré Liu Guijin, doyen de l’école commerciale internationale Chine-Afrique à l’Université normale du Zhejiang. ? Cela peut résoudre les problèmes auxquels la Chine et l’Afrique sont actuellement confrontés. ?
Les statistiques du ministère chinois du Commerce montrent que la Chine est le plus grand partenaire commercial de l’Afrique depuis 2009. En 2014, le commerce sino-africain a dépassé 220 milliards de dollars, soit 22 fois plus que 2000 ; le total des investissements de la Chine en Afrique a dépassé 30 milliards de dollars, soit 60 fois plus. Cependant, en raison de la crise économique mondiale, durant la première moitié de 2015, les investissements directs de la Chine en Afrique ont atteint seulement 1,19 milliard de dollars, en baisse de 40 % par rapport à la même période de l’année précédente. En outre, le commerce bilatéral entre la Chine et l’Afrique au cours des 10 premiers mois de 2015 a été de 147,62 milliards de dollars, soit une diminution de 18,1 % par rapport à la même période en 2014. Les observateurs pensent que de nouvelles mesures devraient être prises pour stimuler la coopération économique entre la Chine et l’Afrique. ? C’est la première fois que le commerce sino-africain a diminué au cours de plusieurs décennies ?, a constaté M. Liu. ? Dans la situation économique internationale actuelle, a-t-il précisé, la Chine et l’Afrique font face à des pressions. ?
Les observateurs estiment donc que la mise à niveau des relations sino-africaines à un partenariat stratégique global permettra de trouver de nouveaux points de croissance économique.
Pour construire le partenariat de coopération stratégique global, le Président Xi a annoncé que la Chine mettra en ?uvre 10 plans de coopération avec l’Afrique d’ici 2018. Les plans comprennent l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture, les infrastructures, les services financiers, le développement vert, le commerce et la facilitation des investissements, la réduction de la pauvreté et le bien-être, la santé publique, les échanges entre les peuples, la paix et la sécurité. ? Ces plans apporteront des résultats gagnant-gagnant pour la Chine et les pays africains ?, a estimé M. Liu. Selon lui, les pays africains ont un besoin urgent de changer leur mode de croissance économique. Dans le même temps, l’approfondissement de la coopération économique avec les pays africains stimulera aussi la croissance économique de la Chine. ? Par le passé, la Chine a eu de nombreux de projets en Afrique. Mais il n’y avait pas suffisamment de synergie entre eux ?, a-t-il souligné. ? Si on analyse ces 10 plans, nous pouvons voir que la Chine a lié son développe-ment avec celui de l’Afrique tel qu’il est décrit dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA). ?
RepoRtages d’afRique
Michael Osime, PDG de CIJM Securities Ltd., une société de bourse au Nigeria, est d’accord avec M. Liu.
? Les 10 plans de coopération mis en avant par le président Xi Jinping sont en synergie avec l’Agenda 2063 de l’UA ?, a-t-il déclaré à CHINAFRIQUE. ? Prenez le plan de la modernisation de l’agriculture par exemple. L’Afrique a des terres fertiles et d’abondantes ressources humaines. La Chine peut fournir un soutien technologique et financier dans ce domaine. Cela peut nous assurer une coopération gagnant-gagnant. ? Selon lui, l’Afrique devrait assurer la fabrication de produits et les exporter en Chine. Si la Chine est la deuxième plus grande économie mondiale avec une forte capacité industrielle, l’Afrique est l’une des économies les plus dynamiques qui cherchent à promouvoir l’industrialisation. ? La Chine et l’Afrique peuvent coopérer dans ce domaine ?, a-t-il souligné.
Les deux premiers plans de coopération sont l’industrialisation et la modernisation de l’agriculture. Justement, en 2015, lorsque le Sommet de l’UA a approuvé l’Agenda 2063 et son plan d’exécution en 10 ans (voir le tableau), l’industrialisation et la modernisation en ont été les priorités. ? La Chine est prête et est capable d’être le partenaire de coopération le plus idéal de l’Afrique dans son processus d’industrialisation ?, a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi. ? Les pays africains sont optimistes quant à la capacité de la Chine de tenir ses promesses de soutenir le progrès industriel, la protection de l’environnement et le développement des compétences en Afrique ?, a déclaré Edna Molewa, ministre de l’Environnement d’Afrique du Sud. CA
RepoRtages d’afRique
FCSA en bref
Créé en 2000, le FCSA est un mécanisme de dialogue collectif entre la Chine et les pays africains dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Les réunions triennales du FCSA se tiennent alternativement en Chine et en Afrique. En 2006 et 2015, les conférences ministérielles du FCSA ont été relevées en sommets pour se dérouler respectivement à Beijing et Johannesburg. Le FCSA compte 52 membres, y compris la Commission de l’Union africaine, la Chine et 50 pays africains qui ont des relations diplomatiques avec la Chine. Le Sommet de Johannesburg a réuni des représentants de tous les 52 membres, dont 42 chefs d’état et de gouvernement et le président de la Commission de l’UA.